Les automates rêvent-ils de moutons à vapeur ?
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Contient : et de (24)(...) La grande demoiselle de fer ! Comme elle était belle et radieuse et fière au-dessus de cette mer de verreet demétal, comme elle brillait dans la nuit, sous les feux croisés des projecteurs installés aux quatre coins de la ville ! (...)
Paris et ses ruelles, ses allées et ses avenues au-dessus desquelles se jetaient par milliers les ponts et les passerelles, réseau de cristalet defer mêlés, finesse des architectures, miraculeux équilibre entre l'Art et le Progrès ! ' Amenés à enquêter sur la tragique disparition d'une jeune fille, les personnages sauront-ils percer un mystère qui prend racine en extrême Orient et se dénoue sous leurs yeux dans la capitale du monde, le temps de l'Exposition Universelle ? (...)
Auguste Villiers de l'Isle Adam, écrivain. Monsieur le Comte de l'Isle Adam est le célèbre auteur de L'Eve futureet deContes cruels, entre autres. Il est aussi alité et mourant. Sa peau est couleur de paille et son visage décharné. (...)
Autrefois journaliste au Figaro, Sefran a enquêté sur la controverse d'Angkor contre l'avis du ministère de la Guerreet desa direction. Il a tout perdu, son travail, sa femme, et a sombré dans la déchéance. Il vit désormais dans un taudis crasseux et passe son temps à boire et à fumer le narghilé. (...)
La santé mentale du poète était déjà défaillante de son vivant. L'opération n'a pas arrangé les choses... L'automate est constitué de cuivreet debois. Aucun mécanisme n'est apparent, du beau travail ! Ses yeux, deux billes de nacre, semblent presque humains. (...)
Haterley a été interné à Sainte-Anne à sept reprises, pour des séjours d'une à deux semaines entre les mois de juinet deseptembre 1887. Il présentait des symptômes gravissimes : bouffées délirantes, crises paranoïdes et manifestations du syndrome de Gerki (il racontait tout par écrit, dans les moindres détails). (...)
Néanmoins, Archimbault a conservé dans ses notes le nom de son tuteur : le Comte Auguste Villiers de l'Isle Adam, célèbre écrivain et auteur de L'Eve future (qui parle d'automates et d'amour fou)et deContes cruels (une BONne Instruction suffit pour le savoir). Si les personnages veulent en savoir plus sur Haterley, ils peuvent avoir l'idée de se renseigner à son sujet dans les hôpitaux, les cimetières ou à la police (cela nécessite de BONnes Relations). (...)
Ce sont un gros homme chauve affublé d'un bras mécanique (le Gros) et un petit au visage balafré (la Balafre). Ils tentent d'intimider les personnageset deleur faire rebrousser chemin, mais ne sachant pas à qui ils ont à faire, battent en retraite si ceux-ci se montrent décidés et/ou sont en supériorité numérique. (...)
Une cage à oiseau en argent vide repose sur une commode. Le tiroir du bas du secrétaire renferme un petit coffret en bois de merisier incrusté d'ivoireet denacre fermé à clé. Un personnage doté d'un BON talent en Bricolage peut l'ouvrir facilement s'il est équipé des outils adéquats, mais il est également possible de dénicher la clé dans la paille qui recouvre le fond de la cage en argent. (...)
Cela revient un peu à chercher une aiguille dans une botte de foin*, mais si les personnages utilisent les serpents mécaniques ou ont un peu de chance (à l'Hôte de veiller à ce qu'ils ne visitent que trois ou quatre établissements avant de tomber sur le bon), ils finissent par rendre visite à Soliman & Fils - Etablissements renommés Mécaniques parlantes, automates d'apparatet deconfort Grande variété de choixet deprix. C'est du moins ce que clame l'enseigne lumineuse du grand immeuble de quatre étages situé juste en face du théâtre du Vaudeville, rue de la Chaussée-d'Antin. Une porte de verre coulisse automatiquement sur un hall luxueux meublé d'un imposant comptoir de bronzeet deconfortables fauteuils capitonnés. Un large escalier de marbre mène aux étages supérieurs. Chacun des trois premiers étages est consacré à un type d'automate (classe I, II et III, du plus simple au plus perfectionné), tandis que le quatrième est réservé aux opérations de paiement (la maison fait crédit et assure un service après-vente pendant un an et un jour après la mise en service). (...)
Si les personnages se montrent trop curieux, posent des questions suspectes ou s'enquièrent ouvertement au sujet d'automates spéciaux ou de dernière génération, un employé d'une politesse absolue les enjoint à rencontrer le directeur de l'établissement, dans un salon privé attenant au hall d'entrée. La pièce est en fait un petit jardin d'hiver aux meubles de fonteet derotin, décoré d'un palmier artificiel et d'une sculpture de Diane Chasseresse en albâtre. Une odeur doucereuse flotte dans l'air. (...)
Tout est entièrement artificiel, comme l'annonce fièrement le maître des lieux : sons, couleurs, textures, odeurs, tout ! Les choses naturelles ont en effet le grave défaut d'êtres fragileset demourir. Un sentier de terre battue permet de sortir du jardin artificielet dedéboucher dans une galerie longue d'une vingtaine de mètres où sont alignés, sous des cloches de verres, divers automates d'apparence humaine. Posthumus ne résiste pas au plaisir de faire l'article aux personnages : domestique Saxter 89, capable de servir le thé à heures fixes, Schwarzbayer conçu pour la chasse, Kämpfer Allen, un modèle militaire à casque à pointe et à quatre bras commandé par l'armée prussienne... Tous ces automates de classe V ont été dotés d'un esprit humain par un procédé d'ingénierie magique inventé par le nain. (...)
Si les personnages écoutent attentivement, il apparaît que les gardiens des lieux sont lancés dans une partie de belote acharnée. Il est facile à un groupe décidé de surprendre les hommeset deles maîtriser. En effet, ils ne sont pas particulièrement courageux et seul Saturnin Deveirgne, le concierge, possède une arme. (...)
Les personnages devront le combattre, à moins qu'ils soient assez rusés pour activer les automates-jouets du premier étage, ce qui a pour effet de désorienter totalement le monstre mécanique, qui s'en prend alors aux jouets,et deleur dégager la voie vers le jardin d'intérieur. De là, ils peuvent descendre sans problème dans le jardin artificiel. (...)
Autrefois journaliste au Figaro, Sefran a enquêté sur la controverse d'Angkor contre l'avis du ministère de la Guerreet desa direction. Il a tout perdu, son travail, sa femme, et a sombré dans la déchéance. Il vit désormais dans un taudis crasseux au 23 rue de Thronville et passe son temps à boire et à fumer le narghilé. (...)
La salle de restaurant, qui domine l'immense Exposition Universelle et toute la ville scintillante, est magnifiquement décorée, dans un style classique. Après l'arrivée de la reine, entourée d'une nuée de diplomateset depoliciers, le repas (somptueux) se déroule sans encombre, jusqu'à ce que Victoria manifeste le désir de prendre l'air sur la plate-forme extérieure, vers onze heures du soir. (...)
EPILOGUE Si les personnages parviennent au bout de cette histoire et s'en tirent avec un minimum de discrétion, ils se sont probablement attiré les bonnes grâces de la Franceet del'Angleterre, ainsi que la reconnaissance de Victoria elle-même (qui, malgré sa froideur, n'est pas une ingrate). (...)
Les premiers éléments de l'enquête, corroborés par plusieurs témoignages, ont permis de déterminer que l'appareil avait d'abord survolé le quartier de Montparnasse et des Invalides, avant de bifurquer vers le Nordet dese diriger vers la place de l'Opéra, via celle de la Concorde. C'est à cet endroit que la jeune femme aurait sauté, l'aérocar poursuivant ensuite sa route en ligne droite, avant de disparaître dans le lointain. (...)
Il vit tant bien que mal à Londres d'une poésie vendue à la ligne dans d'obscures revues littéraires. Le jeune Owen a le courage de son art : il se moque des critiqueset deleur « ignorance crasse », il salue l'ambition des inconnus qui partagent la même existence que lui, des cafés où se disputent, jusqu'à l'aube, des parties de trictrac et des concours de poésie. (...)
J'ai tué, drapé dans cet uniforme de la Nouvelle-Galle. L'habit de la honte, taché du sang des mienset deces Français qu'un terrible hasard mena jusqu'à nous. Mais est-ce vraiment le hasard qui les a guidés ? (...)
Je n'entends pas vivre ici. J'ai un ami en France, un ami précieux qui aura le courage de m'accueilliret deme protéger. Du moins ai-je envie de m'en convaincre. Vers qui d'autre me tourner ? J'ai tant besoin d'un regard où je puisse lire la compassion. (...)Ce scénario se déroule quinze à vingt ans après l'époque habituelle de Château Falkenstein. Durant cette période, les inventions et les progrès technologiques furent légion et il serait fastidieux de les énoncer tous. Néanmoins, pour les besoins de l'histoire, il est indispensable de préciser que dirigeables, aérocars et automotives sont désormais des moyens de transports courants en Nouvelle Europe. PROLOGUE : LA PLUS BELLE VILLE DU MONDE Paris, mai 1889. ' L'Exposition Universelle battait ...